Rassemblement laïque le vendredi 1° juillet à 19h
Rue Chevalier de La Barre à La Seyne-sur-Mer
La libre Pensée organise chaque année un rassemblement laïque à la mémoire du Chevalier de La Barre, torturé et décapité le 1° Juillet 1766, dernier condamné à mort en France pour délit de blasphème. C’est l’occasion pour elle de revenir sur les attaques de l’année écoulée contre la loi de 1905 et les menaces qui s’annoncent.
La défense de la laïcité est de plus en plus difficile de par l’attitude partiale des pouvoirs publics sur cette question.
On peut le constater très simplement dans la façon dont ont été traités les actes de pédocriminalité de certains prêtres catholiques. Tout a été fait pour qu’il n’y ait aucune commission d’enquête parlementaire, ou, pour que la Justice ne s’intéresse pas à l’ensemble de la question et à la loi du silence qui a régné pendant des dizaines d’année. Devant le tollé de nombres de catholiques, l’Eglise a essayé de calmer cette colère en organisant sa propre commission d’enquête, la commission « Sauvé » ! Mais celle-ci n’a pas pu cacher l’énormité du problème et a évalué à plus de 200 000 le nombre des crimes pédophiles. Face à cela, Éric de Moulins-Beaufort, président des évêques, a justifié l’omerta de l’Eglise en affirmant que le secret de la confession était « plus fort que les lois de la République ». Et c’est l’Eglise elle-même qui a formé son propre « tribunal » pour indemniser les victimes et se charge elle-même de décider éventuellement des sanctions internes pour les coupables. Et pour couronner le tout, c’est M. Darmanin lui-même qui a décoré de la Légion d’Honneur le président des évêques !
Et le pouvoir exécutif nous a parlé pendant des mois du danger du « séparatisme » en désignant à mots couverts la religion musulmane !
Deux poids, deux mesures !
Quand le pouvoir exécutif accorde des faveurs inouïes à une religion, comment, dans ces conditions, est-il possible de défendre la Loi de 1905 pour ce qu’elle est véritablement : une loi qui assure la liberté de conscience dans l’égalité des citoyens !
Menace contre l’école publique :
le projet « Ecole du Futur » de M. Macron
En France, la création de l’Ecole publique, qui a chassé de l’école les prêtres (et les patrons), est intimement liée au combat pour la Laïcité. Dès la Révolution française, des hommes politiques comme Condorcet considéraient qu’une Ecole publique était une institution fondamentale pour que la souveraineté populaire puisse s’exercer. M. Macron veut lui porter un coup violent en imposant un nouveau pas vers une forme de privatisation. La nomination des enseignants ne relèverait plus des règles du ministère mais du bon vouloir des directeurs des écoles.
Cela aboutirait à une concurrence accrue entre les établissements. Cela aggraverait les inégalités scolaires en accentuant les disparités entre les niveaux des écoles.
Cela démultiplierait les pressions en tout genre des « acteurs locaux » sur le fonctionnement de l’Ecole et ferait exploser la carte scolaire.
Ce projet est dans la continuité de la politique scolaire de la Vème République :
La Loi Debré de 1959 impose à la République le financement du réseau des écoles privées organisées chacune autour d’un « caractère propre », réseau concurrent de l’Ecole publique.
La loi Jospin de 1989 impose à chaque école publique l’adoption d’un « projet d’établissement » spécifique, équivalent au « caractère propre » des écoles privées.
Dans le projet « Ecole du Futur », les directeurs d’école seraient considérés plus comme des chefs d’entreprises que comme des fonctionnaires de la République. Et le statut qui protège les enseignants serait immanquablement liquidé.
Ce projet veut définitivement engager l’école publique dans un grand marché de l’éducation qui considèrerait les enfants au mieux comme des clients, au pire comme des marchandises. L’Etat se défausserait de ses responsabilités scolaires au profit de celui-ci.
Les écoles publiques ne sont pas des « Start-up » !
Non au projet « Ecole du Futur » de M. Macron